espace poésie

Comme une fleur ayant refusé toutes les eaux de la terre
Pour faner malgré l’existence d’un bel atmosphère
Comme un soleil ayant décidé de ne plus émettre de lumière
Pour mettre fin à toute la chaleur qui réchauffe cette terre
Comme un nuage décidant ne plus faire tomber de la pluie
Pour sécher les terres, les récoltes et l’ensemble des puits
Comme une étoile refusant de ne plus éclairer les sentiers
Pour ne plus guider les pèlerins égarés loin de leurs cités
Comme une flamme essayant de s’éteindre à chaque fois
Pour répandre un froid insupportable gelant les doigts
Je marque sur une feuille blanche le temps qui nous sépare
Je compte désespérément ces jours passés sans te voir
Je continue encore d’imaginer une belle fin à notre histoire
Toujours seul, à la recherche vaine d’un petit espoir
Espérer, c’est ce qui me reste finalement à faire
Rêver, c’est outrepasser d’une certaine manière
Ce mur infranchissable que nous appelons réalité
Qui continue d’entraver notre chemin, de nous attrister
Mais comme un idiot je continue de m’accrocher
Mais que pourrais-je faire ? Je ne peux que l’aimer
Cette passion d’amour qui me pousse à lutter
Ce sentiment de bonheur que je ressens à ses côtés
Cette envie pressante d’entendre sa voix, de la contempler
Ce besoin qui me guide droit vers elle sans même penser
Une énergie inépuisable qui se régénère sans arrêt
Qui déborde de mon cœur, me permettant de résister
A tous ces courants de mélancolie qui viennent m’affliger
A ces nuits cauchemardesques que je suis entrain de passer
Espérant que le langage du cœur le remportera à la fin
Sur la raison et la logique, causes de mon chagrin.

Le soleil ne se lève plus

En venant me visiter un soir alors que j’étais au lit
J’ai passé une journée morose, je me suis endormi
A ce sentiment de chagrin auquel je me suis familiarisé
A cet état de faiblesse m’accompagnant chaque matinée
A ce goût amer de désespoir ne cessant de m’empoisonner
A ce calvaire intense qui continue encore à me consterner
Le sourire a quitté un visage peuplé jadis par la gaieté
Pour ensevelir les dernières lueurs restantes d’alacrité
Les maux m’ont alourdi, toutes mes peines m’ont affaibli
Le soleil ne se lève plus sur les plaines et sur les prairies
Les jours comme les soirs s’entrelacent sans différence
Le bonheur a déserté mon cœur depuis ton absence
Je me force encore à croire que ma vie a toujours un sens
Que dans un avenir proche, se finalisera ma souffrance
Que la lumière du jour régnera de nouveau en abondance
Et que le temps m’apportera enfin quiétude et délivrance
Mais le cœur qui battait hier n’est plus celui d’aujourd’hui
Le soleil ne se lève plus sur les plaines et sur les prairies
Au bord de mon lit le malheur est venu et s’est accroupi
Au fond de mes yeux il n’apercevait que drame et tragédie
Sa main ancrée de peines toucha mon front tout en sueur
Décidant de lui ôter toutes ses dernières graines d’ardeur
Je ferme les yeux et je me laisse faire sans aucune résistance
Mes larmes tracent sur mon visage des failles qui s’enfoncent
Je continue à céder dans le silence, l’ignorance et l’oubli
Seul et prisonnier de mon malheur atroce et de mes cris
Je tourne péniblement une autre page noire de ma vie
Je me sens faible, impuissant, à demi mort, cette fois-ci
Plus la peine de m’opposer à ce courant de mélancolie
Le soleil ne se lèvera plus sur les pleines et les prairies