espace poésie

Quand sonnera le glas ?

J’ai sillonné le monde à la recherche d’un coin de paix
J’ai traversé mers et déserts en quête de la sérénité
Sous la neige glaciale d’une saison d’hiver froide et dure
Sous les rayons du soleil d’un printemps si beau et pur
Le monde semble emmitoufler les mêmes habits de haine
La quiétude, telle une fleur morte, se fane face à la peine
Cette source atroce de malheur qui se répand sans cesse
Ce mal qui hante autrui leur ôtant triomphes et prouesses
Les radeaux du bonheur paraissent stables au bord du quai
Aucun signe d’un petit voyage ou d’une simple traversée
Les navires de mélancolie parcourent mers et océans
Rendant la vie morne et lugubre depuis bien longtemps
Le vent du sud emporte avec lui tout espoir et espérance
La brise matinale fait sécher les larmes de la souffrance
Les fleurs du mal poussent dans les terres et les prairies
La tombée de la nuit fait disparaître tout sourire enseveli
Un monde de peine et de chagrin, tel est devenu notre vie
Assouvir ses désirs obscurs, ses caprices loin d’aider autrui
Naître juste pour traîner entre l’injustice et le désarroi
Subir les injures les plus cruelles sans se demander pourquoi
Je continue toujours de creuser profondément dans mon âme
Je me libère du mal qui me déchire comme des flammes
Je sens que je suis un oiseau libre qui vole au delà des cieux
Qui s’envole très loin de ce monde misérable et miteux
Hélas, je demeure un homme semblable à mes confrères
Un être ignorant, peureux et nuisible à cette belle terre
Je respire une dernière fois cet air que je n’identifie plus
Je scrute lentement ce monde devenu si pénible et ardu
Est-ce le début de la fin ? Quand sonnera le glas ?
La terre déborde de maux, le monde tremblera.

b]Face à ma consternation[/b]

Je marche seul tout au long du couloir
Il continue de pleuvoir encore ce soir
Les gouttes de pluie animent ce silence
Que nul ne peut mettre fin à sa dominance
Par la fenêtre, je contemple les étoiles
Elles n’émettent plus leur éclat normal
La lune semble ne pas vouloir briller cette nuit
Ce soir paraît s’intituler amertume et ennui
Je me laisse transporter dans ce vieux mouroir
Ce lieu de désolation infinie si obscur et noir
Par ce vent dévastateur source d’affliction
Répandant le malheur, menant à la perdition
Je lutte vainement, je ne sens plus mes sens
Un état d’ivresse me conduit droit vers l’errance
Les présents souvenirs se mêlent aux plus anciens
Les heures de gloire s’amalgament aux objets mondains
Le bonheur d’hier s’éclipse face à la morose d’aujourd’hui
La joie de vivre s’enterre libérant angoisse et monotonie
Les moments de plaisir se chevauchent et s’entrelacent
Se noircissent puis disparaissent sans laisser de traces
Mon cœur se serre fortement autour d’une main de fer
Au bout de mes forces je m’évanouis, j’ai trop souffert
Je me livre à un combat intense entre le mal et le bien
Une douleur atroce me couvre de peine et de chagrin
Face à ma consternation je pleure comme un enfant
Je grave ma tristesse sur un mur avec des lettres de sang
Et je m’allonge péniblement dans mon lit, l’âme alourdie
En attendant tout doucement la fin de ma triste vie.